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4 novembre 2023Points clés :
- Google a payé 26,3 milliards de dollars pour devenir le moteur de recherche par défaut sur les téléphones mobiles et les navigateurs Web en 2021, selon une diapositive rendue publique récemment lors d’un procès antitrust fédéral contre l’entreprise.
- Ce chiffre donne un aperçu plus précis du montant que Google paie à ses partenaires, y compris Apple, pour qu’il soit le moteur de recherche par défaut de leurs produits.
- Ce chiffre ne représente pas les paiements versés à une seule entreprise, mais Apple représente probablement le plus gros bénéficiaire
Le moteur de recherche Google aurait payé 26,3 milliards de dollars rien qu’en 2021 pour s’assurer que son moteur de recherche fonctionne par défaut sur les navigateurs Internet et les téléphones, alimentant un cycle qui génère ses propres profits monopolistiques tout en rendant plus difficile pour les concurrents d’acquérir une part de marché significative dans la recherche, a allégué le gouvernement dans son plaidoyer d’ouverture mardi à le plus grand procès antitrust technologique depuis des décennies.
« Google verse des milliards de dollars chaque année aux distributeurs, notamment aux fabricants d’appareils populaires tels qu’Apple, LG, Motorola et Samsung ; les principaux opérateurs de téléphonie mobile américains tels qu’AT&T, T-Mobile et Verizon ; et des développeurs de navigateurs tels que Mozilla, Opera et UCWeb – pour garantir le statut par défaut de son moteur de recherche général et, dans de nombreux cas, pour interdire spécifiquement aux contreparties de Google de traiter avec les concurrents de Google », indique la plainte du ministère de la Justice (DOJ).
Les avocats du DOJ et une coalition de procureurs généraux de l’État dirigée par le Colorado ont soutenu dans cette affaire que Google avait illégalement maintenu son pouvoir de monopole dans la recherche générale en tirant parti de sa position dominante pour exclure ses concurrents des principaux canaux de distribution, tels que le navigateur Web Safari d’Apple ou encore Firefox.
Au cours du dernier mois et demi du procès, le gouvernement s’est efforcé de faire valoir que les actions de Google violaient la loi antitrust par le biais du maintien illégal d’un monopole. Selon le gouvernement, le manque de concurrence dans les outils de recherche généraux prive les consommateurs d’une qualité et d’un choix améliorés.
Pour sa part, Google affirme que c’est simplement le choix préféré des consommateurs. Selon la société californienne de Mountain View, cette popularité explique pourquoi les fabricants de navigateurs et de téléphones ont choisi Google comme moteur de recherche par défaut dans le cadre d’accords de partage des revenus, contre-arguant que la meilleure barrière à l’entrée de la concurrence est un produit de qualité nettement supérieure.
Et de se faire rassurant, Google a fait valoir que les utilisateurs peuvent toujours choisir de modifier leur moteur de recherche par défaut en quelques clics.
Pour comprendre les dessous de cette affaire, Google maintient son monopole grâce à une boucle de rétroaction qui sert à renforcer son emprise sur le marché tout en rendant plus difficile l’entrée de ses concurrents, a fait valoir le DOJ. Google paie pour les valeurs par défaut, ce qui lui permet d’obtenir davantage de requêtes de recherche. Plus de requêtes signifie plus de données, qui peuvent être utilisées pour améliorer la qualité de la recherche, aidant ainsi Google à gagner plus d’argent, notamment via les Ads (liens sponsorisés). Cela donne à Google plus de ressources pour payer le statut par défaut.
Toujours selon les allégations du DOJ, on y apprend que le chiffre d’affaires de la division Search de Google en 2021 s’élevait à plus de 146 milliards de dollars, tandis que la part des coûts d’acquisition de trafic dépassait 26 milliards de dollars.
Comme quoi, dur dur d’être Google et de se tenir à sa promesse « Don’t be evil » !