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25 août 2024« L’intelligence artificielle risque de heurter le marché du travail « comme un tsunami… L’IA est susceptible d’avoir un impact sur 60 % des emplois dans les économies avancées et 40 % des emplois dans le monde au cours des deux prochaines années » – Kristalina Georgieva
Dommage collatéral direct, on n’aura peut être plus besoin d’embaucher quelqu’un pour rédiger des posts de blogs, puisque l’IA générative fait bien ce boulot pour nous !
Pourtant, l’enthousiasme initial suscité par l’IA a cédé la place à des préoccupations réelles et croissantes, notamment en lien avec le marché de l’emploi.
A ce propos, la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva vient tirer la sonnette d’alarme sur ce sujet : « L’intelligence artificielle risque de heurter le marché du travail « comme un tsunami« , avec « très peu de temps » pour préparer les travailleurs et les entreprises à ce changement, a-t-elle prévenu.
Selon Georgieva, l’essor de l’intelligence artificielle (IA) aura un impact sur une large part des emplois. Jusqu’à 60% d’entre eux seront ainsi, touchés dans les économies avancées et certains marchés émergents du monde entier, a-t-elle estimé.
L’impact sera légèrement moindre dans une partie des marchés émergents où 40% des emplois seraient touchés. Dans les pays à faible revenu, ce chiffre tombe à 26%.
Ces estimations figurent dans un rapport du FMI qui indique que la moitié des emplois seront affectés négativement par l’IA, tandis que les autres pourraient bénéficier de l’introduction de la nouvelle technologie.
« Pour la première moitié, les applications de l’IA peuvent exécuter des tâches clés actuellement réalisées par des humains, ce qui pourrait réduire la demande de main-d’œuvre, entraînant une baisse des salaires et des embauches. Dans les cas les plus extrêmes, certains de ces emplois pourraient disparaître » écrit Kristalina Georgieva dans le rapport.
« Dans les marchés émergents et les économies en développement en général, l’IA devrait avoir un impact moins bénéfique, ce qui pourrait exacerber la fracture numérique et les disparités de revenus entre les pays » selon la directrice du FMI.
« Il est certain qu’il y aura un impact, mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui sont touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés ? » a demandé Mme Georgieva.
La crainte du FMI est cependant avant tout de voir l’IA creuser le fossé entre les pays avancés et les autres, qui ne bénéficieraient pas autant des innovations à venir.
« Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des possibilités offertes par l’IA. La vraie question sera de mettre de côté les craintes liées à l’IA pour se concentrer sur la façon d’en tirer le meilleur parti pour tous« , a-t-elle dit.
D’autant que, dans un contexte de ralentissement du rythme de la croissance mondiale, « nous avons terriblement besoin » d’éléments capables de relancer la productivité.
En tout état de cause, l’intelligence artificielle est une formidable opportunité à saisir pour tous les pays avancés et moins avancés, mais cette technologie risque également d’augmenter les inégalités si son développement n’est pas correctement encadré.
A bon entendeur…