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Si la poste aux lettres traditionnelle connait un déclin pour les opérateurs postaux, le commerce électronique et plus particulièrement l’expédition de colis et toute la logistique qui lui est reliée est devenu l’un des principaux moteurs du segment de la distribution du secteur postal et compense la perte causée par le déclin des volumes des lettres. En effet, le colis est porté par la montée de l’e-commerce, qui touche de plus en plus de secteurs, comme l’alimentation, qui nécessite une prise en charge spécifique due au caractère périssable des biens.
En effet, les acteurs se multiplient avec chacun leur spécialité (opérateurs postaux, les réseaux de points de retraits, les intégrateurs mondiaux, les spécialistes de la livraison transfrontalière, les e-commerçants, les startups) et doivent s’adapter aux besoins et aux attentes de leurs clients, que ce soit dans un environnement B2B ou bien B2C.
Entre 2011 et 2014, les livraisons de petits paquets et de colis par les postes à l’échelle mondiale ont augmenté de 48% pour atteindre le chiffre de 357 millions. En Asie et en Océanie, où l’on compte quelque 460 millions d’acheteurs en ligne, la part des exportations a augmenté de 25,5 à 32,9% au cours de la même période, et la part des importations de 15 à 23,9%.
Les ventes en ligne d’entreprise à consommateur (B2C) s’élèvent à environ 1,2 trillion d’USD. Bien que ce chiffre soit bien inférieur à celui des ventes issues du commerce électronique interentreprises, estimé à plus de 15 trillions d’USD, ce segment se développe plus vite, surtout en Asie et en Afrique. Ce segment représente un potentiel important de croissance pour le commerce électronique dans les pays en développement.
Consciente de ces enjeux et reconnaissant l’importance du commerce électronique dans les services postaux d’aujourd’hui, -selon lequel les postes doivent non seulement être actrices du commerce électronique, mais également contribuer au développement du commerce électronique par le biais de leur réseau universel et de leurs services pluridimensionnels-, l’’Union Postale Universelle (UPU) a mis sur pieds un programme adapté pour le développement du commerce électronique à échelle africaine, baptisé « Ecom@Africa ».
Cette initiative de l’UPU soutient des projets et des programmes qui développent et améliorent la capacité des opérateurs désignés des Pays-membres de l’UPU à fournir des services de commerce électronique de manière intégrée. Elle vise à établir un écosystème de commerce électronique intégré, inclusif et innovant entretenu par les opérateurs désignés grâce à des plates-formes de commerce électronique en ligne. Ces plates-formes utilisent les réseaux et les produits postaux pour la logistique, la distribution, les retours et les paiements transfrontaliers.
L’initiative de l’UPU en est actuellement à la phase nationale avec plusieurs pays pilotes, notamment l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Côte d’Ivoire (Rép.), le Kenya, le Maroc et la Tunisie.
La plateforme du commerce électronique à Tunis-Carthage opérationnelle en avril 2025
Le ministre a souligné l’importance de raccourcir les délais pour finaliser les procédures administratives restantes, afin de respecter le calendrier prévu.
Ce projet, dont la réalisation a nécessité un investissement total estimé à près de 9 millions de dinars, avec l’appui de l’Union postale universelle (UPU) dans le cadre de l’initiative « Ecom@Africa » vise à mettre en place une plateforme logistique régionale pour l’échange et le traitement des colis liés aux activités du commerce électronique international.
A cet égard, le ministre a salué les efforts des différentes structures étatiques, notamment les services de sécurité, les services administratifs, l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA), et Tunisair, pour la concrétisation de ce projet pilote crucial pour le développement du commerce électronique transfrontalier.